communiqués de presse & nos actions

Lettre ouverte aux députéss de l'assemblée nationale à propos des écoles pendant le confinement

Lettre députés PLF2024 & QAI

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2024, se caractérise par l’absence d’investissements pour améliorer la qualité de l’air intérieur des établissements recevant du public, au premier rang desquels les établissements scolaires.

La qualité de l’air intérieur (QAI) de nos écoles, de nos hôpitaux et des établissements publics, est pourtant un levier essentiel pour atteindre plusieurs des objectifs du PLF 2024, notamment la maîtrise de la dépense publique et l’investissement pour l’avenir, tout en créant des emplois locaux pérennes et des débouchés économiques pour des entreprises françaises.

Engagement fort pendant la campagne électorale 2022, le sujet est resté en suspens depuis 18 mois en France, alors que de nombreux pays ont récemment adopté des programmes ambitieux, comme le “Clean Air in Buildings Challenge” aux USA, d’un budget de  350 milliards, dont 122 pour les écoles, ou encore comme les politiques volontaristes des Pays-Bas, de l’Irlande, de l’Allemagne,… .

Les bénéfices sanitaires, économiques et sociaux liés à l’amélioration de la QAI sont au croisement même de trois grandes priorités fixées par le PLF 2024 : investir dans l’éducation, réduire le déficit public et concrétiser la transition écologique :

  1. Soutien des politiques d’éducation et de formation professionnelle

Amélioration de la QAI dans les établissements scolaires = meilleures performances scolaires = réduction des inégalités sociales

  1. Rétablissement des comptes publics à l’horizon 2027

Amélioration de la QAI dans les ERP = réduction des infections aéroportées = diminution des dépenses de santé

  1. Efficacité énergétique des bâtiments publics, transition écologique

Amélioration de la QAI dans les ERP = respect des contraintes législatives et accélération de la rénovation énergétique

 

Liste signataires

Elisa ZENO, Ingénieur R&D, co-fondatrice du collectif “Ecole et Familles Oubliées »

Solenn TANGUY, Présidente de l’association Winslow Santé Publique

Marie VALDES, Présidente de l’association PIMS Covid

Andreea-Cristina MAS, Collectif Covid Long Pédiatrique

Pauline OUSTRIC, Présidente de l’association ApresJ20 Covid Long France

Jérôme MARTY, Médecin généraliste, président UFMLS

Thierry AMOUROUX, Porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers SNPI

Cathie ERISSY, Secrétaire Générale de l’Association de Promotion de la Profession Infirmière APPI

Matthieu CALAFIORE, Médecin généraliste, Directeur du département de médecine générale de Lille

Michaël ROCHOY, Médecin généraliste

Charlotte JACQUEMOT, Chercheuse CNRS

Armelle VAUTROT, Universitaire et thérapeute, spécialisée en trauma et autisme

Christian LEHMANN, Médecin généraliste

Céline LESPRIT CASTERA, Infirmière

Florent TETARD, Enseignant chercheur, LSPM CNRS

Philippe MOREAU CHEVROLET, Professeur Science Po

Louis LEBRUN, Médecin spécialiste de santé publique

Corinne DEPAGNE, Pneumologue

Muriel ROUYER, Professeure de Science Politique, Nantes Université, représentante de parents FCPE

Arnaud MERCIER, Professeur université Paris Panthéon Assas

Cécile RIBET RETEL, Parent d’élève et présidente de la PEEP Conflans-Sainte-Honorine

Christophe LAMARRE, Médecin

Nathalie PIAT, Développeuse iOS

Christophe LEFEVRE, Médecin d’entreprise

Stéphane DEDIEU, Professeur des universités

Marie-Anne PANET, Médecin généraliste

Philippe BORREL, Auteur & réalisateur de films documentaires

Valérie REVERT, Parent d’élèves

Alain HOMSI, Réalisateur

Raphaëlle LAPOTRE, Parent d’élèves

Émilie TRAN, Collectif Ecoles et Familles Oubliées

Matthieu CHAVEAU, ATER – professeur Certifié en Sciences de Gestion

Marion PONSOT, Assistante d’équipe de recherche et parent

Laure SOULE, Parent

Jonathan FAVRE, Médecin généraliste

Natica BARTKOWIAK, Assistante sociale

David SIMARD, Dr en philosophie de la médecine

Marie FERNET, Parent d’élèves

Xavier HUGONET, Consultant

Dominique LANG, Cadre infirmier en prévention et contrôle de l’infection

Mylène Rahel DAMAMME Co-fondatrice association #ApresJ20 Covid Long France

Faustine HÉLIE Co-fondatrice #ApresJ20

Gisèle DASTE, Parent d’élève, collectif Ecole et Familles Oubliées

“Sauver Noël”, et les enfants?

1500 et 51% sont respectivement le taux d’incidence et le taux de positivité en Corrèze chez les 15-17 ans. La hausse de l’incidence est spectaculaire dans de nombreux départements, y compris chez les plus jeunes. …

…alors que le protocole est toujours au niveau “socle” qui correspond à l’absence totale de mesures de prévention.

Les hospitalisations chez les 0-9 ans avec un diagnostic Covid19 auront été presque 4 fois plus nombreuses qu’en 2021, les décès 3 fois ceux cumulés de 2020-2021.  Selon la littérature scientifique, ils sont de 5 à 10% à développer un covid long, suite à une infection, sans rapport avec la gravité des symptômes de la phase aiguë.

Le plan pour la purification de l’air dans nos écoles, est resté au stade de promesse, celle qu’Emmanuel Macron a prononcée le 16 avril…

L’École ouverte va fermer pour faire des économies. Sauver Noël est une priorité, et la protection des enfants?

Lettre vaccination pédiatrique_HAS_DGS

Conformément aux recommandations de l’EMA,

nous sollicitons le Ministre de la Santé et de la Prévention pour qu’il saisisse au plus vite la Haute Autorité de Santé afin qu’elle rende sans délai supplémentaire les avis sur l’extension de la vaccination contre le Covid-19, sur la base du volontariat parental, à tous les nourrissons de plus de 6 mois, et sur la troisième dose pour les enfants entre 5 et 11 ans.

Bronchiolite : la crise annoncée et encore une fois négligée

Les niveaux d’hospitalisations pédiatriques sans précédent depuis 10 ans, engendrés par l’épidémie de bronchiolite d’après François Braun, imposent le plan blanc dans les hôpitaux, mais n’incitent toujours pas le gouvernement à prendre de mesures de prévention. 

Sanseffort massif de purification de l’air” dans les établissements recevant du public promis en avril par Emmanuel Macron, la seule solution restante est donc à présent la réintroduction du port du masque obligatoire dans les lieux clos et non ventilés, en commençant par les écoles.

Les plus jeunes membres de la société sont en danger. Porter le masque pour protéger les nourrissons est un acte citoyen, l’imposer une responsabilité des autorités.

Des autorités qui doivent agir, notamment pour la prévention. 

Lettre vaccination pédiatrique_HAS_DGS

Conformément aux recommandations de l’EMA,

nous sollicitons l’intervention de la presidente de la HAS et du Directeur general de la santé pour que, le plus rapidement possible, la vaccination contre le Covid-19 soit ouverte, sur la base du volontariat parental, à tous les nourrissons de plus de 6 mois, et pour que le schéma vaccinal des enfants entre 5 et 11 ans soit mis à jour avec la possibilité de recevoir la troisième dose.

Lettre ouverte aux députéss de l'assemblée nationale à propos des écoles pendant le confinement

Lettre aux députés pour solliciter l’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les établissements scolaires (et les ERP)

Après plus de 2 ans de pandémie, à l’heure d’une septième vague, sur la base des connaissances scientifiques et notamment de la transmission du virus par aérosols (voie aérienne), nous sollicitons votre intervention pour la mise en œuvre impérative de moyens de contrôle de la qualité de l’air, de ventilation et purification de l’air dans les écoles.

Le Président Emmanuel Macron a annoncé le 16 avril, lors d’un déplacement à Marseille[1], « un effort massif de purification de l’air dans nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons de retraite, tous nos bâtiments publics » dont on  devrait voir selon ses dires « les premiers résultats avant la fin de cette année ».

En effet, il y a urgence à agir compte tenu de la situation actuelle et des prévisions pour l’automne. Les deux mois d’été peuvent et doivent être mis à profit pour démarrer les interventions nécessaires. Cependant aucune communication n’a été faite dans ce sens, à ce jour.

[1] https://www.bfmtv.com/politique/en-direct-presidentielle-macron-en-meeting-a-marseille-ce-samedi-marine-le-pen-en-eure-et-loire_LN-202204160031.html#article_100584

Lettre au Président et au gouvernement

Nous, parents d’enfants scolarisés de la maternelle au lycée, vous écrivons pour vous alerter suite aux perspectives d’”allègement” du protocole sanitaire des établissements scolaires, annoncées par le Premier ministre en conférence de presse le 20 janvier, et reprises ces derniers jours par la presse.

Si la vague semble avoir atteint son pic, la situation chez les enfants est toujours critique.

….

Une circulation virale massive qui conduit à des niveaux record d’hospitalisation d’enfants : au cours des 3 premières semaines de janvier, le nombre d’enfants et adolescents hospitalisés (7300) dépasse celui enregistré sur toute l’année  2021 ! Et selon le rapport de Santé Publique France du 13 janvier, il s’agit bien d’hospitalisations “pour Covid”  dans 70-85% des cas. En outre, plus d’un centaine de PIMS a été remonté au 23 janvier, là aussi une hausse destinée à augmenter selon SPF. Au cours de ce mois de janvier, sont décédés 11 des 24 enfants de moins de 10 ans décédés depuis le début de la pandémie. Et 4 enfants et adolescents entre 10 et 19 ans.

Comment est-il possible dans ces conditions d’envisager un allégement, d’un protocole déjà insuffisant ? Alors que l’amélioration de la qualité de l’air reste un concept abstrait dans la plupart des établissements ? Que les mairies refusent d’investir ne serait-ce que dans des capteurs de CO2 ? Que le dépistage itératif, la meilleure solution pour réduire les contaminations et le nombre de jours d’école perdus, n’a pas été organisé ? 

….

Nous réitérons encore une fois l’importance de garder le masque, seul outil de prévention aujourd’hui, dans un contexte où la ventilation et l’aération sont défaillantes dans une très grande majorité des établissements scolaires et où la communauté scientifique s’accorde à dire que la transmission du virus se fait par l’air respiré.

….

Supprimer le masque ou même alléger davantage le dépistage, dans la situation actuelle, sans se baser sur des indicateurs objectifs et sans avoir le recul nécessaire sur les impacts à long terme des contamination pour les enfants, reviendrait à porter atteinte au droit à la santé et à l’éducation de nos enfants. 

Nous espérons que vous en tiendrez compte, dans l’intérêt de nos enfants et des familles

Les enfants: victimes du virus et …d’un Président candidat prêt à tous les sacrifices

Ces derniers 15 jours, 9 enfants de moins de 10 ans sont décédés ; autant que sur toute l’année 2021, plus du double qu’en 2020

Jean Castex n’en a pas dit un mot. Grands absents de son discours, il a cités les enfants seulement au moment d’évoquer le slogan “Ecole Ouverte”,  Monsieur le Président n’a pas 5,3 millions de Français à emmerder, en réalité, ils sont plus du double en comptant les enfants, non éligibles ou non vaccinés.

Des enfants à qui, encore une fois, on voudrait retirer la seule protection que les parents peuvent leur fournir, face à la carence de l’Etat : le masque. Que motive cette annonce, en pleine flambée épidémique et à l’heure où le virus fait des ravages sur les enfants? Les mesures qui auraient dû protéger les enfants ont été annoncées d’Ibiza 24h avant la rentrée scolaire, pour coller au plus près de la réalité ; celles pour les mettre en danger, encore un peu plus, sont anticipées sans les conditionner à aucun indicateur, plusieurs semaines à l’avance dans un contexte d’incertitude sur l’évolution de l’épidémie. 

Nos enfants ne peuvent pas continuer d’être la variable d’ajustement des adultes, d’abord de la tension hospitalière, maintenant de la campagne électorale. Ils ont droit à une scolarité sereine et la protection de leur santé, par un protocole basé sur des indicateurs objectifs permettant de le renforcer ou de l’assouplir dans l’intérêt des enfants et en toute transparence, et non sous le joug des enjeux de la présidentielle.

Coup magistral du gouvernement pour l’École : fin du dépistage

Le gouvernement aura réussi un remarquable coup de maître : organiser le chaos à l’École, provoquer le  ras-le-bol et la détresse de personnels et familles, pour ensuite présenter une “mesure de simplification”, qui n’est rien d’autre que la fin du dépistage en milieu scolaire, le véritable objectif, à peine dissimulé, depuis le début.

Casser le thermomètre et rendre invisibles les contaminations en milieu scolaire : quoi de mieux pour ne pas devoir justifier le manque d’investissements pour l’École? et par la même occasion, le manquement à leur devoir de garantir le droit à la santé des enfants et des personnels?

Il aura fallu 4 protocoles en 1 semaine pour que le gouvernement parvienne à ses fins : laisser circuler librement le virus à l’École au mépris de la santé des enfants et des adultes. Une stratégie criminelle, condamnée par l’OMS, mais invoquée par les sphères complotistes, antivax à tendance eugéniste, qui visiblement ont eu la faveur des décisions gouvernementales. Face à ce choix, il ne reste plus qu’une possibilité pour les familles : soutenir le mouvement de grève qui débutera ce jeudi 13 janvier et continuer la mobilisation jusqu’à ce qu’un des droits le plus fondamentaux de nos enfants, le droit à la santé, soit garanti.

 

 

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

École ouverte…à Omicron : le Président de la République va-t-il arrêter cette folie?

Jusqu’à quand le Ministère de l’Education nationale continuera-t-il d’imposer à l’École ses propres règles, en contradiction avec celles du Ministère de la Santé?

A LA REUNION, UN CAS CONFIRME ET UN CAS PROBABLE D’OMICRON ONT ETE IDENTIFIES CHEZ LES ELEVES D’UN LYCEE : LEURS CLASSES N’ONT PAS FERME.

Le variant omicron circule déjà en France, l’incidence augmente dans toutes les classes d’âge, elle a atteint un niveau vertigineux chez les écoliers:

CE JEUDI 2 DECEMBRE, AVANT  LA FIN DE LA SEMAINE SCOLAIRE , LE TAUX D’INCIDENCE ETAIT DE 918 POUR 100 000, supérieur à 300 dans tous les départements, sauf un, et supérieur à 1000 dans un tiers d’entre eux. Record absolu en Ardèche et dans la Drôme, où il était supérieur à 1800.

Les hospitalisations d’enfants, conventionnelles et en soins critiques, ont dépassé les pics de la troisième et quatrième vagues et s’approchent aux pics de la première et de la deuxième. 

Mais à l’École LE PROTOCOLE RESTE SUR TOUT LE TERRITOIRE AU NIVEAU 2 SUR 4, DANS SA VERSION ALLEGEE qui ne prévoit plus de fermeture de classes.

Les enfants ne doivent pas être les victimes d’économies de bouts de chandelles, qui se consumeront très vite avec les dégâts  causés par cette cinquième vague.

Nous  en appelons au Président de la République, au nom  du devoir qui est le sien  de garantir le respect de la Constitution qui prévoit la protection de la santé : l’École ne peut pas rester ouverte au virus. Dans ces conditions, ni le droit à la santé ni le droit à l’éducation de nos enfants ne sont préservés : le seul objectif de ce protocole est de réduire les statistiques des fermetures de classes, le seul résultat est d’infecter tout le monde.

Monsieur le Président, faites cesser cette folie!

tribune-lexpress

Tribune pour en finir avec le mythe de l’enfant non concerné par le Covid-19

Nous signons cette tribune publiée dans l’Express pour dénoncer la stratégie de minimisation des impacts du Covid-19 sur les enfants :

Après les États-Unis, Israël et le Canada, l’Agence européenne du médicament vient d’approuver le vaccin pour les 5-11 ans. Une validation attendue par les pédiatres et les gouvernants d’autres pays. Mais, comme l’an dernier, la France temporise, aucune décision sur le sujet ne serait prise avant début 2022.

Dans cet attentisme, des sociétés savantes de pédiatrie comblent le vide en offrant une solution simple : laisser circuler le virus chez les enfants. A la vaccination, elles opposent l’alternative de l’immunisation par la maladie, affirmant qu’il est possible d’”envisager les bénéfices de l’immunité naturelle”. Un avantage pourtant qualifié de “spéculatif” par l’Académie de médecine. On savait déjà grâce au dévouement de la Société française de pédiatrie (SFP) et de sa présidente que les enfants français seraient, contre les évidences scientifiques internationales, peu contaminés et pas contaminants, d’où son opposition forcenée au port du masque à l’école primaire. Avec cette nouvelle proposition, les masques tombent, en effet.

Laisser circuler les virus chez les plus jeunes dans le but de développer l’immunité dans la population est une approche condamnée par la communauté scientifique internationale et par l’OMS, qui la juge contraire à l’éthique et sans fondement scientifique. Cette stratégie, proposée dans la “Great Barrington Déclaration”, a par ailleurs été immédiatement contestée par plus de 7000 scientifiques dans le mémorandum de John Snow paru dans The Lancet le 14 octobre 2020 et à nouveau au cours de l’été 2021. Non seulement une immunité post-infection durable et supérieure à l’immunité vaccinale n’est pas prouvée scientifiquement, mais la transmission incontrôlée chez les enfants entraînerait une augmentation de la morbidité chez les plus jeunes. On risque de créer des générations avec des problèmes de santé chroniques, avec un fort impact individuel, social et économique. En plus, cette stratégie favoriserait l’émergence de variants résistants aux vaccins, mettant tout le monde en danger.

Minimisation des impact pour les enfants

Les autorités politiques et sanitaires oseraient-elles poursuivre cette voie ? C’est hélas possible, puisqu’une stratégie de minimisation des impacts pour les enfants a été rendue possible en France : aucune enquête officielle pour connaître le nombre d’enfants touchés par un “Covid long”, une liste des symptômes évocateurs trop restrictive et non actualisée, un dépistage défaillant et insuffisant en milieu scolaire, une recommandation de ne pas tester en première intention les enfants de moins de 6 ans (ce qui d’ailleurs devrait tous nous interpeller sur l’actuelle épidémie de bronchiolite, étrangement plus précoce et plus virulente que dans le passé)….

Des données insuffisantes, un manque de transparence et une communication rassuriste à l’intention de parents souvent démunis, cherchent à imposer l’idée que l’infection au Sars-Cov-2 est bénigne pour les enfants et ne justifie pas des mesures de prévention adéquates. Ces mesures seraient même, selon la SFP, délétères pour la santé mentale, dans une vision très simpliste et qui oublie son caractère indissociable de la santé physique. Le déni ou la psychologisation du Covid long pédiatrique, en plus d’augmenter probablement les chiffres des prises en charges pédopsychiatriques, alimentent le fantasme de l’enfant non concerné par le Covid-19. Ce mythe a été rendu possible par le caractère asymptomatique d’une majorité d’infections, par le faible nombre de décès et par la comparaison avec les adultes.

Au moins 4% d’enfants infectés pourraient souffrir de “Covid long”

Mais les failles de cette fable sont nombreuses.

Les infections, même asymptomatiques, peuvent avoir des conséquences à long terme. Les preuves de séquelles neurologiques, de phénomènes qui pourraient prédisposer certains malades à développer des troubles neurodégénératifs, voire des démences, s’accumulent.

Focaliser sur le taux de mortalité, c’est ignorer le risque d’handicap ou de dommages aux organes chez les survivants, qui peuvent compromettre la qualité et l’espérance de vie des plus jeunes.

Enfin, minimiser l’impact sur les enfants par une comparaison avec les adultes est un biais cognitif dont les experts devraient s’affranchir et les parents se préoccuper : savoir que “très peu d’enfants en mourront”, comme a déclaré la présidente de la SFP, ou faire l’hypothèse que les “Covid longs” seront plus rares que chez l’adulte, suffit-il à accepter le risque pour son enfant ? Quel serait alors le nombre acceptable de décès d’enfants et de séquelles handicapantes avant d’adopter les solutions visant à prévenir les contaminations ? Selon les données internationales, au moins 4% d’enfants infectés pourraient souffrir de “Covid long”. Avec des centaines de milliers d’enfants contaminés, et plus encore si on laisse galoper le virus dans les classes, pourra-t-on parler encore longtemps de manifestations rares ?

Exposer délibérément des enfants à un agent biologique de niveau 3 ne serait qu’une expérimentation menée sans le consentement des parents et reposant sur leur désinformation. Cette stratégie, en plus d’être une violation du droit à la protection de la santé (article L. 1110-1), est contraire aux droits fondamentaux à la vie et la santé, tels que définis par la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), signée par la France.

Protéger les enfants est un impératif moral et un devoir de l’Etat et des parents, qui doivent être correctement informés. Et les enfants n’ont pas à être la “troisième dose” des adultes, ils ont le droit d’être protégés, par tous les moyens disponibles. Le président Macron s’y est engagé en déclarant le 28 Octobre 2020 , à propos de l’idée de laisser circuler le virus : “Jamais la France n’adoptera cette stratégie”.

En pleine cinquième vague, le moment est venu de tenir cet engagement, en rejetant fermement la proposition d’immunisation par infection des enfants, en activant un plan d’urgence pour lutter contre la circulation du virus par aérosol dans les écoles, et en prenant une décision sur la vaccination des enfants fondée sur des données scientifiques. Aucun enfant ne peut être sacrifié au nom d’intérêts politiques ou idéologiques.